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CELINE

1 décembre 2008

Biographie courte

 

celine (2)

Louis Ferdinand Destouches, plus connu sous son nom de plume Louis-Ferdinand Céline (prénom de sa grand-mère et l'un des prénoms de sa mère), généralement abrégé en Céline (Courbevoie 1894 – Meudon 1961), est un médecin et écrivain français, le plus traduit et diffusé dans le monde parmi ceux du XXe siècle après Marcel Proust.
Son œuvre, marquée par la dénonciation d’une société bienpensante et son engagement ambigu dans la collaboration du régime de Vichy, recompose les tics du parler quotidien et populaire dans un flux quasi épique qui transcrit la coulée de la vie dans sa discontinuité et sa trivialité (voyage au bout de la nuit, 1932 ; Mort à crédit, 1936 ; D’un château l’autre, 1957).

 

Il décrit, dans son livre Mort à crédit, le passage de Choiseul sous le nom de passage des Bérésinas.

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1 novembre 2008

Extraits

« On avait un logement au-dessus de tout, en étages, trois pièces qui se reliaient par un tire-bouchon…. En haut, notre dernière piaule, celle qui donnait sur le vitrage, à l’air c’est-à-dire, elle fermait par des barreaux, à cause des voleurs et des chats. C’était ma chambre, c’est là aussi que mon père pouvait dessiner quand il revenait de livraisons. »

« Il faut avouer que le Passage, c’est pas croyable comme croupissure. C’est fait pour qu’on crève, lentement mais à coup sur, entre l’urine et les petits clebs, la crotte, les glaviots, le gaz qui fuit. C’est plus infect qu’un dedans de prison. Sous le vitrail, en bas, le soleil arrive si moche qu’on l’éclipse avec une bougie. Tout le monde s’est mis à suffoquer. Le Passage devenait conscient de son ignoble asphyxie !... »

« Les chiens urinait partout, et sur les vitrines aussi, pas spécialement sur la Méhon. On avait beau répandre du souffre, c’était quand même un genre d’égout le Passage des Bérésinas.  La pisse ça amène du monde.  Pissait qui voulait sur nous, même les grandes personnes ; surtout dès qu’il pleuvait dans la rue. On entrait pour ça. Le petit conduit adventice l’allée Primorgueil on y faisait caca couramment. On aurait eu tort de nous plaindre. Souvent ça devenait des clients les pisseurs, avec ou sans chiens. »

« Elles faisaient très navrantes nos vitrines au milieu des autres… Elles étaient gris perle et verdâtre, tandis que, tout à coté de nous, c’était la teinturerie Vertune, absolument pimpante neuve, une fantaisie jaune et bleu ciel, à notre droite c’était la papeterie Gomeuse, blanche immaculée, rehaussée de filigranes et pompons et de ravissants motifs, petits oiseaux sur des branches… »

Mort à crédit (1936)

« Moi, j’ai été élevé au passage Choiseul dans le gaz de 250 becs d’éclairage. Du gaz et des claques, voilà ce que c’était, de mon temps, l’éducation. J’oubliais : du gaz, des claques et des nouilles. Parce que ma mère était dentellière, que les dentelles, ça prend les odeurs et que les nouilles n’ont aucune odeur. »

Cahier Céline 2

« ... moi qu’ai vécu Passage Choiseul, dix-huit ans, je m’y connais un peu en sombres séjours !… »

D’un château l’autre (1957)

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